« Le sommeil de la raison engendre des monstres. » Francisco goya

Se retrouver avec un couteau planté entre les épaules prouve que la vie d’artiste n’est pas de tout repos. Il faut dire que Goya a une jeunesse mouvementée. Après avoir étudier à Saragosse, et semble-t-il après avoir eu quelques soucis avec l’inquisition, il se rend en Italie Où il se lie avec le Français David mais où il à l’idée d’enlever une religieuse dans un couvent. Cette tentative passionnelle l’oblige à retourner rapidement en Espagne où à force de fréquenter les lieux mal famés, il lui arrive d’être gravement blessé. Rétabli, il se met à travailler avec ardeur. En 1780, il est ainsi reçu membre de l’Académie de peinture. Protégé de Charles III, puis Charles IV, il est le confident de la comtesse de Benavente et de la reine Marie Louise. Passionné de corridas, il est aussi ami de toreros. Ses relations avec des milieux aussi différents se reflètent dans son œuvre qui montre des sources d’inspiration fort divers. La duchesse d’Albe est peine en « Maja ». Goya va la déshabiller en imagination et avec sa Maja desnuda donner un des deux nus de la peinture espagnole avec la Vénus au miroir de Vélasquez. En effet, Goya aborde tous les genres avec le même génie. Il est de plus aussi bon graveur que peintre. IL sait aussi travailler à fresque, genre qui nécessite une grande sûreté de pinceau. Ses portraits sont remarquables de vie et d’intensité. Elles prouvent ce que Baudelaire disait à son propos: « Le grand mérite de Goya consiste à créer le monstrueux vraisemblable. »

Haïssant la guerre, il se fait évidemment détester des deux camps. Ayant dénoncé la cruauté de la répression, il n’est pas très bien vu de la cour française, et ayant portraituré des Français et partageant les idées libérales issues de la révolution française, il est très mal vu de la monarchie espagnole revenue au pouvoir. En 19814, il se retire à Bordeaux car ses idées libérales le rendent impopulaire. Depuis l’age de cinquante ans, Goya est sourd est à la fin de sa vie il devient aveugle. Il meurt en 1828 et est enterré dans la ville de son exil français et son corps ne sera rapatrié qu’en 1888.

2 commentaires

  1. Cet article, qui ne cite aucune source, sans doute inspiré par les élucubrations de Laurent Matheron, l’employé de la préfecture de Bordeaux qui s’est fait historien d’art en 1858 (Ed. Schulz et Thuille – Paris), est un tissu d’inexactitudes et de billevesées. Pour exemples, Goya ne risque pas d’avoir rencontré Jacques-Louis David en Italie puisque celui-ci n’y est allé qu’en 1774 après avoir obtenu le premier prix de Rome (après deux échecs), alors que Goya, qui n’y a lui-même séjourné qu’un peu plus d’un an, en 1770 et jusqu’à fin juin 1771, en était déjà revenu (il a obtenu le second prix du concours de l’académie de Parme en 1771 – ce qui est rapporté par un article du Mercure de France de janvier 1772). Il a d’abord été enterré à Bordeaux à sa mort survenue le 16 avril 1828, partageant la tombe de son ami d’enfance Martin Goicoechea, Aragonais de Saragosse également exhilé (dont un portrait peint par Goya vient d’être acquis par le Gouvernement d’Aragon au prix de 4 millions d’euros pour être exposé dans le futur « Espace culturel Goya » à Saragosse) , et son corps a été rapatrié d’abord à Madrid et inhumé le 11 mai 1900 au cimetière San Isidro, au panthéon des grands hommes, puis à San Antonio de la Florida le 29 novembre 1919. Quant aux deux tableaux « La maja desnuda » et « La maja vestida », rien ne permet d’affirmer que la duchesse d’Albe ait servi de modèle, alors que les spécialistes s’accordent généralement à dire qu’il s’agit – en tous cas pour le visage – de Pepita Tudo, la maîtresse puis épouse secrète de Godoy, le Prince de la Paix, pour lequel ces deux tableaux ont été peints, ce qui semble tout à fait évident lorsqu’on compare les « Majas » avec le portrait de la dite Pepita Tudo. Dire en outre que Goya était le « confident » de la comtesse de Benavente est une expression pour le moins ambiguë et audacieuse, Goya ayant été plutôt très apprécié et soutenu par le duc d’Osuna et son épouse la comtesse de Benavente, pour lesquels il a d’ailleurs peint, à leur demande et pour décorer leur maison de campagne, des tableaux évoquant le satanisme ou l’exorcisme, en manière de récréation et non pour des raisons liées à de quelconques croyances tant du peintre que de ses illustres clients (Goya a aussi peint un tableau représentant Saint François Borgia, qui était un membre de la famille du duc d’Osuna, pour la chapelle de celui-ci dans la cathédrale de Valence).
    Pour plus de renseignements on peut se référer, par exemple, aux ouvrages suivants : « GOYA (Caprichos – Desastres -Tauromaquia – Disparates) », Fundación Juan March (2006), par Alfonso E. Pérez-Sánchez, directeur honoraire du Prado et professeur d’histoire de l’art à l’université de Madrid ; « Goya d’or et de sang », par Jeannine Baticle, conservateur honoraire du musée du Louvre , Découvertes Gallimard Arts (1986 – 2006); « GOYA », par Claude-Henri Rocquet, écrivain et historien d’art, Buchet/Chastel (2008).

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s