Adieu tristesse Bonjour tristesse
Tu es inscrite dans les lignes du plafond
Tu es inscrite dans les yeux que j’aime
Tu n’es pas tout à fait la misère
Car les livres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire
Bonjour tristesse
Amour des corps aimables
Puissance de l’amour
Dont l’amabilité surgit
Comme un monstre sans corps
Tête désappointée
Tristesse beau visage.
P.Eluard
C’est ainsi que commence le roman de Françoise Quoirez et avec lui né le mythe de « Françoise Sagan ». Ce « petit monstre » qui a fait couler beaucoup d’encre nous livre l’image de cette adolescence déchirée entre le remord et le culte du plaisir…
« Dur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsède, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. »
« Je fuyais ces étudiants de l’université, brutaux, préoccupés d’eux-mêmes, de leur jeunesse surtout, y trouvant le sujet d’un drame ou un prétexte à leur ennui. Je n’aimais pas la jeunesse. Je leur préférais de beaucoup les amis de mon père, des hommes de quarante ans qui me parlaient avec courtoisie et attendrissement, me témoignaient une douceur de père et d’amant. »
« La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux dire « d’être moi-même » puisque je n’étais rien qu’une pâte modelable, mais celle de refuser les moules. »
« On s’habitue aux défauts des autres quand on ne croit pas de son devoir de les corriger. »
« J’éprouvais, en dehors du plaisir physique et très réel que me procurait l’amour, une sorte de plaisir intellectuel à y penser. Les mots « faire l’amour » ont une séduction à eux, très verbale, en les séparent de leur sens, ce terme de « faire », matériel et positif, uni à cette abstraction poétique du « amour », m’enchantait, j’en avais parlé avant sans la moindre pudeur, sans la moindre gêne et sans en remarquer la saveur. Je me sentais à présent devenir pudique. »
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