La théorie du bourgeon: le remède antidécouragement de Fabrice Midal

La Théorie du Bourgeon est un livre accessible et inspirant qui peut transformer votre vision de la vie. Si vous cherchez à surmonter le découragement, à sortir du recroquevillement sur soi, du nombrilisme que certains prônent pour atteindre l’épanouissement, à développer votre potentiel et à vivre une vie plus heureuse, ce livre est pour vous. 

 

Regardez le petit chat : « Un petit garçon trébuche, s’écorche le genou, pleure. Sa blessure est très superficielle, mais il pleure de plus en plus fort, et plus on lui dit : « Arrête de pleurer », plus il est triste et pleure. Un petit chat passe par là. On le lui montre, il arrête de pleurer. Il est même prêt à courir derrière le petit chat qui s’enfuit. Grâce à ce petit chat, le garçon s’est à nouveau relié à l’élan de vie en lui, il a rouvert le champ de son expérience, de son existence. Sa blessure est encore là, mais elle ne l’envahit plus. Il va pouvoir la regarder, demander à sa maman ou à son papa de la soigner. Il suit le petit chat des yeux et il rit. Il n’a pas cessé de pleurer par un acte de volonté, mais parce qu’un petit chat est passé. Ce petit garçon qui pleure, c’est nous quand nous sommes coincés par un problème que nous devons résoudre – un dossier à boucler, un mail à rédiger, une décision importante à prendre, un changement de vie à décider. Ce problème, quel qu’il soit, nous voulons d’abord le creuser, le comprendre, l’explorer. Nous le laissons, nous l’encourageons à occuper toutes nos pensées, à nous hanter. Nous le ressassons, il tourne en boucle dans notre tête, nous nous en voulons s’il nous arrive de nous en écarter pour regarder le chat qui passe. Or, une boucle n’a pas d’issue. Comme le petit garçon, nous ne voyons plus que cette blessure, nous nous focalisons sur elle et sur nos pleurs. Nous ne réalisons pas que nous sommes ainsi en train de nous enfermer et d’étouffer le bourgeon avec nous. À force de regarder la blessure et de pleurer, nous n’avons plus le courage de relever la tête. Nous cédons à un accablement qui nous fige et aspire toutes les forces qui sont en nous. La théorie du bourgeon décrit un processus presque physiologique pour surmonter le découragement. Regarder le petit chat, se laisser distraire par lui, c’est retrouver ses forces de vie. Il ne s’agit pas d’une fuite en avant comme on aurait tendance à le croire, mais d’une libération. Regarder le petit chat, c’est vaincre le découragement et l’impuissance dans laquelle nous met le figement. C’est la manière la plus évidente de rentrer dans le mouvement de la vie et, à partir de là, d’aider son bourgeon à devenir un arbre. »

 

Le pauvre hère, la robe et le joyau : « La puissance du bourgeon est notre vraie nature. Et nous avons tous la capacité de nous y relier. Le Bouddha lui-même avait énuméré les trois crispations qui font barrage à ce moment et qu’il avait nommées les trois poisons : l’accrochement, la haine et l’ignorance délibérée. Ils nous enferment dans le samsara, dans la souffrance, et empêchent ainsi cette puissance d’éclore. Ils l’étouffent. En me crispant, je ne vois plus, je ne reconnais plus, je ne libère plus la puissance du bourgeon. Une parabole bouddhiste rapporte l’histoire d’un homme pauvre qui n’acceptait pas son sort et passait la journée à se plaindre. C’était un brave bougre qui ne faisait de mal à personne mais dont la vie était phagocytée par ses plaintes. L’un de ses amis était un homme riche. Il voulait l’aider, sans pour autant l’humilier. Un jour, profitant de l’heure de la sieste, il prit la robe du malheureux et y cousit un magnifique joyau. Il était certain que le pauvre hère le trouverait et, en le vendant, sortirait de sa misère. Les mois passèrent. Le malheureux était toujours aussi démuni et continuait de se plaindre. N’y tenant plus, son riche ami l’interrogea : « Tu n’as pas vu ce joyau que j’avais cousu bien en évidence dans ta robe ? » Aveuglé par ses plaintes incessantes, cet homme avait été incapable de voir quoi que ce soit. Il était resté dans les ténèbres. Tu te trompes toi aussi quand tu affirmes qu’il n’y a pas le moindre bourgeon en toi ni autour de toi, que tu n’as pas de chance, que tu es foutu(e). Ouvre les yeux, essaye de regarder, de reconnaître, de libérer cette puissance qui est en toi… »

 

L’exercice de la plainte et l’indice :

« Je me suis imposé une consigne. Quand ma plainte commence à tourner en rond, quand je la sens resserrer les murs autour de moi, je me saisis d’un papier et d’un crayon et je me livre à un exercice : je me force à résumer en une seule ligne, voire en moins d’une ligne, l’objet de cette plainte. Je spécifie et nomme mon problème de manière complètement objective, comme si je dressais une liste de courses, en me dépouillant de toute culpabilité. Ainsi, je ne nie pas la plainte, mais je sors de la plainte impuissante, enfermante. Mon papier et mon crayon en main, je ne cherche surtout pas à trouver une solution : il est bien trop tôt, je suis encore en train de localiser l’abcès. C’est exactement comme lorsque tu rentres chez toi et que tu découvres une inondation. Tu peux te lamenter et te dire que c’est injuste, mais cela ne sert à rien. Tu peux nier le problème et t’en aller, mais cela ne sert à rien non plus. Tu peux aussi sortir tes outils… mais que vas-tu réparer ? Nommer ta plainte équivaut à rechercher l’origine de la fuite. Un robinet laissé ouvert ? Une canalisation endommagée ? À la cuisine ? À la salle de bains ? Une fois le problème identifié, tu peux partir à la recherche de sa solution : fermer le robinet, appeler le plombier, les pompiers… »

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