L’homme de la situation de Ken Blanchard

Les montres molles - Dali

Le phénomène dont traite ce livre est un véritable tueur de carrière qui rôde autour de chacun, toujours à l’affût. Pire encore, il ne s’attaque pas qu’aux carrières; il détruit les organisations, les mariages, les familles, les amitiés, les fortunes, et même des vies entières. Son nom rare cache sa propagation: il s’appelle la procrastination. Dit dans un langage plus simple, c’est l’habitude de remettre à plus tard, ou encore le fait de reporter une tâche à une échéance future.

« Nous sommes trop occupés ou fatigués pour lire des histoires à nos enfants. Nous nous disons que ce n’est pas grave et que nous le ferons à un moment où nous serons plus disponibles. Mais une fois qu’ils sont entrés dans l’adolescence, nous nous rendons compte que nous n’avons jamais été disponibles. Nous nous donnons des excuses, nous nous justifions, nous nous disculpons. Mais au final, notre travail, notre conjoint, nos enfants, notre santé en pâtissent. Tout cela parce que nous commençons toujours par des choses secondaires et que nous repoussons à plus tard ce qui a de la valeur voire, nous ne le faisons même pas. »

« La plupart des gens remettent à plus tard parce qu’ils n’ont pas une claire vision de ce qui compte. Et savoir ce qui est important nécessite de savoir d’où l’on vient, où l’on est, et où l’on va. Ils remettent à plus tard parce qu’ils ignorent que la procrastination risque de les conduire à prendre des décisions médiocres et à obtenir des résultats décevants, et qu’elle les empêche d’y remédier.  »

« Mon père est mort de déni. Pendant plus de deux ans, il a souffert de douleurs violentes au ventre. Il en parle dans son journal. Ma mère à découvert cette vérité trois ans après son décès, quand elle a lu ce qu’il a écrit. Dès qu’il était question de santé, mon père devenait un manager de la dernière minute. Il ne savait pas comment établir ses priorités. Ainsi au lieu de faire régulièrement des examens du colons, qui aurait permis de diagnostiquer tôt son cancer, il s’est enfermé dans le déni. Il est allé voir son médecin quand il était trop tard. Au final, il a subi quatre opération, dix semaines à l’hôpital et deux mois en maison de repos. Puis il est mort. De déni, pas d’un cancer. « 

 » Les personnes dont la vie est la plus tragique sont celles qui sont engagés dans des activités insignifiantes, ou novices même. le livre Guinness des records est rempli des exploits de ces gens complètement engagés qui possèdent la plus grosse pelote de laine du monde, ou qui ont mangé le plus de métal. Et les manuels d’histoire et les journaux sont saturés de ces personnes qui se sont engagées dans des causes injustes ou dans une violence absurde. Ce sont des dealers engagés, des terroristes engagés, des racistes engagés… »

2 commentaires

  1. […] Sur le temps de lire>> « Où trouver le temps de lire ? Grave problème. Qui n’en est pas un. Dès que se pose la question du temps de lire, c’est que l’envie n’y est pas. Car, à y regarder de près, personne n’a jamais le temps de lire. Ni les petits, ni les ados, ni les grands. La vie est une entrave perpétuelle à la lecture. — Lire ? Je voudrais bien, mais le boulot, les enfants, la maison, je n’ai plus le temps… — Comme je vous envie d’avoir le temps de lire ! Et pourquoi celle-ci, qui travaille, fait des courses, élève des enfants, conduit sa voiture, aime trois hommes, fréquente le dentiste, déménage la semaine prochaine, trouve-t-elle le temps de lire, et ce chaste rentier célibataire non ? Le temps de lire est toujours du temps volé. (Tout comme le temps d’écrire, d’ailleurs, ou le temps d’aimer.) Volé à quoi ? Disons, au devoir de vivre. C’est sans doute la raison pour laquelle le métro – symbole rassis dudit devoir – se trouve être la plus grande bibliothèque du inonde. Le temps de lire, comme le temps d’aimer, dilate le temps de vivre. Si on devait envisager l’amour du point de vue de notre emploi du temps, qui s’y risquerait ? Qui a le temps d’être amoureux ? A-t-on jamais vu, pourtant, un amoureux ne pas prendre le temps d’aimer ? Je n’ai jamais eu le temps de lire, mais rien, jamais, n’a pu m’empêcher de finir un roman que j’aimais. La lecture ne relève pas de l’organisation du temps social, elle est, comme l’amour, une manière d’être. La question n’est pas de savoir si j’ai le temps de lire ou pas (temps que personne, d’ailleurs, ne me donnera), mais si je m’offre ou non le bonheur d’être lecteur. » Daniel Pennac 3 vidéos 114 citations Découvrir cet auteur sur Babelio.com […]

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