« Il faut que la peinture serve à autre chose qu’à la peinture », c’est du Magritte !

 » Ceci n’est pas une pipe », dit un cartouche peint en dessous de ce qui est bel et bien une pipe! Faut-il croire que ce que nos yeux voient ou au contraire ce qu’ils lisent? D’une formule toute simple Magritte veut nier la peinture. C’est la trahison des images, un des tableaux les plus célèbres de ce peintre né en Belgique en 1898. Car la Belgique c’est l’autre pays du surréalisme. Magritte, après une période futuriste et cubiste, il faut bien que jeunesse se passe, s’est installé à Paris de 1927 à 1930 et s’est lié avec les amis de Berton , Arp, Miro. De Chirico, même renié par le mouvement, continue à exercer sur lui sa fascination et son style en restera toujours influencé. Comme lui Magritte aura toujours une technique impeccable et une grande rigueur formelle. ce qui rendra son style célèbre, c’est en effet cet aspect classique qui entraine l’œil et l’esprit du spectateur dans les pièges de l’illusion.   La condition humaine est une fenêtre à la perspective impossible et qui en fait semblerait être un tableau sur un chevalet, mais c’est peut-être le chevalet qui n’est pas très vrai… Magritte joue sans cesse sur les liens entre les objets et le décor. Comme ses rapports avec les surréalistes français ne sont pas très bons, il rentre en Belgique. Une des grandes notions des surréalistes est le « hasard objectif « joue un de ses tours à Magritte: en allant chercher ses tubes de peinture, il retrouve comme vendeuse son amour abandonné! Toute son œuvre est marquée de ces jeux entre illusion et réalité, risquant parfois à la fin de sa vie de tourner quelque peu au procédé avec ses cercueils remplaçant les figures humaines dans les toiles célèbres: Perspective reprend Madame Récamier de David mais la remplace en effet par un cercueil; même chose pour Le balcon de Manet. Magritte retrouve peut-être là ce souvenir d’enfance qui l’a marqué: il aurait contemplé très longtemps une caisse posée à coté de son berceau. Et cette caisse qu’il fait figurer dans sa peinture, c’est pour lui le mystère de l’existence. Dans les année cinquante, il se tourne vers de grands décors Charleroi, avec la Fée ignorante qui ne devrait pas le rester; pour divers bâtiment: le casino de Knokke-le-Zoute avec Le Domaine enchanté (1953), titre de circonstance pour un casino; le palais des congrès de d’Albertine à Bruxelles avec un titre inspiré de Couperin, les Barricades mystérieuses, où elles sont d’autant plus mystérieuses qu’elles sont absentes.

16 commentaires

      • Je dirai même « surréaliste » !

        Petite question, que représente votre gravatar ? On dirait du Klimt ? C’est un peu petit pour en dire plus !

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      • En plein dans le mil ^^ Cette toile est intitulée « Serpent d’eau II » elle représente la fusion de la femme et la nature où poissons, étoiles de mer et plantes aquatiques se mêlent aux chevelures féminines…eh oui, je suis une passionnée de la mer!Serpent d'eau II

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      • Comment se fait-il donc qu’il n’y est pas d’article sur Klimt (ou pas encore) ?
        C’est aussi un « grand homme » qui a laissé de remarquables « traces » ?

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      • Contente de pouvoir être utile^^ Le texte est d’ailleurs simple, claire et décrit l’ensemble des œuvres de Magritte… Je n’ai malheureusement pas pu dénicher la vidéo :(

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  1. Je viens de voir qu' »oth67″ est référencé sur ton site !
    Merci beaucoup !

    Notre blog étant encore un peu jeune (moins de 3 mois), je ne connais pas encore certaines fonctionnalités !

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  2. pourquoi d après vous on a choisi le titre Le Domaine Enchanté (VII)
    1953 pour cette peinture?
    merci pour vos réponses

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